On en parle dans l'épisode
- La photojournaliste Virginie Nguyen Hoang
- Son compte Instagram : @virginie_nguyen_hoang
- Le collectif Huma qu'elle a co-fondé
- L'agence Hans Lucas dont elle est membre, et ses fondateurs Virginie Terrasse, Wilfrid Estève et Lorenzo Virgili.
- Son exposition Sur le front Syrien au Pôle Mémoire de Montauban (avec la photojournaliste française Véronique de Viguerie)
- L'école de journalisme belge IHECS
- La Danish School of Media and Journalism
- La journaliste Lina Attalah
- L'agence Wostok
- Le festival international du photojournalisme Visa pour l'Image
- Le prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre
- Le photographe Régis Defurnaux et l'épisode Blue Hour qui lui est dédié
- L'association des journalistes professionnels et leur Fonds pour le journalisme
- Les ONG MSF, CICR et Amnesty International
- Le photographe Frédéric Pauwels
- La photojournaliste Johanna de Tessieres
- La journaliste Laure Derenne
- Le festival photo de Philippeville PHestival
- Le Musée de la photographie de Charleroi
- Le Musée de la mine et du développement durable
- La banque d'images en ligne PixPalace
- La photojournaliste Marie Tihon et l'épisode Blue Hour qui lui est dédié
- L'association Bruno Manser Fonds
- Le photographe Stephan Vanfleteren
- Le photographe Harry Gruyaert
- La photojournaliste Virginie Nguyen Hoang
- Son compte Instagram : @virginie_nguyen_hoang
- Le collectif Huma qu'elle a co-fondé
- L'agence Hans Lucas dont elle est membre, et ses fondateurs Virginie Terrasse, Wilfrid Estève et Lorenzo Virgili.
- Son exposition Sur le front Syrien au Pôle Mémoire de Montauban (avec la photojournaliste française Véronique de Viguerie)
- L'école de journalisme belge IHECS
- La Danish School of Media and Journalism
- La journaliste Lina Attalah
- L'agence Wostok
- Le festival international du photojournalisme Visa pour l'Image
- Le prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre
- Le photographe Régis Defurnaux et l'épisode Blue Hour qui lui est dédié
- L'association des journalistes professionnels et leur Fonds pour le journalisme
- Les ONG MSF, CICR et Amnesty International
- Le photographe Frédéric Pauwels
- La photojournaliste Johanna de Tessieres
- La journaliste Laure Derenne
- Le festival photo de Philippeville PHestival
- Le Musée de la photographie de Charleroi
- Le Musée de la mine et du développement durable
- La banque d'images en ligne PixPalace
- La photojournaliste Marie Tihon et l'épisode Blue Hour qui lui est dédié
- L'association Bruno Manser Fonds
- Le photographe Stephan Vanfleteren
- Le photographe Harry Gruyaert
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Rencontre(s)
Virginie Nguyen Hoang, photojournaliste
C'est en Egypte, où j'ai travaillé pour un journal local, que j'ai fait mes armes en tant que photojournaliste. C'est là que j'ai vraiment appris ce qu'est d'être photojournaliste sur le terrain.

A l'école, on apprend ce qu'est le photojournalisme, on nous fait faire des reportages, mais c'est pas la réalité du terrain. On n'apprend pas à observer ce qu'il se passe autour de nous.
Le concept du fixer, je ne me rappelle pas l'avoir appris à l'école, alors que c'est hyper important, c'est la personne de confiance qu'on a sur le terrain.
Quand on reçoit des prix en tant que photojournaliste, ces prix leur reviennent tout autant qu'à nous.


J'ai les yeux hyper sensibles à la lumière. Dès qu'il y a un peu de soleil dehors, je suis obligé de porter des lunettes de soleil, c'est l'objet qui m'accompagne partout avec moi. Si je pars sans mes lunettes de soleil, c'est un vrai problème.


Cette photo est hyper symbolique pour moi. Je suivais cette famille à Gaza depuis 2 ans. Ce petit garçon est né juste après le conflit, mais sa maison, celle qui devait l'accueillir, avait été complètement détruite durant la guerre. Ce jour là, non seulement il fêtait son anniversaire, mais sa famille célébrait la nouvelle du financement pour reconstruire leur maison.

A Gaza, j'essaie de documenter la reconstruction, mais surtout la résilience des gens. Je veux montrer ce qu'il se passe, mais aussi le courage des gens.



Durant la guerre de 2014, j'ai vu des personnes qui mouraient, mais aussi toute la destruction de Gaza. C'était inimaginable. Il y avait des quartiers, des champs, qui étaient détruits entièrement.
En rentrant en Belgique, je me demandais constamment comment ces gens allaient reconstruire tout ça. La crise humanitaire, elle était là. Elle commençait une fois que le peuple avait perdu tout ce qu'il avait. C'est comme ça que l'idée de repartir après le cessez-le-feu pour ma série Gaza the aftermath est née.



Avant de partir, je m'étais dit qu'il fallait que je raconte cette histoire à travers des familles, car c'est plus simple de s'identifier.


Avec la Syrie, mon envie c'était de parler de la population. Le conflit était médiatisé, on parlait beaucoup de Bachar, du front, mais pas tant que ça des gens. Mon truc, c'est vraiment de parler des conséquences d'un conflit sur une population locale.



Parfois, les fixers en zones de conflit, ça peut monter jusqu'à 800$ la journée. Pour un photojournaliste indépendant, c'est impayable. La plupart du temps, on va plutôt chercher des fixers à 100$/jour. Il y a donc certaines zones que j'aimerais vraiment couvrir, mais au niveau logistique et financier, ça me bloque.



Avant de partir sur le terrain, je me documente. Ca peut prendre des jours, des semaines, des mois, à lire des rapports, des articles sur le sujet en question. Voire même découvrir d'autres routes afin de recadrer le sujet.



Une fois que j'ai fait mes recherches sur mon sujet, je le propose d'abord à des bourses, en présentant le projet, la problématique, ce qu'on compte faire sur place, comment on va le faire, avec quel budget, et pourquoi c'est intéressant.


L'avantage de gagner des prix, c'est que ça fait surtout parler de l'histoire, ça apporte une plus grande visibilité au sujet. Et puis ça donne également plus de crédibilité et de légitimité dans l'industrie.


Partir directement couvrir un sujet chaud, est-ce que c'est encore possible ? Je ne sais pas. Sans l'appui d'un media derrière, c'est vraiment compliqué. Partir du jour au lendemain dans un pays difficile d'accès, ça me semble impossible.


Notre objectif avec le collectif Huma, outre le caractère humaniste, c'est de montrer des histoires plus positives à travers du négatif.
Le projet What The foot?! raconte ce que le football féminin apporte aux jeunes filles dans le monde en termes d'empowerment, de confiance en soi, d'épanouissement. C'est un moyen pour elles de dire non face à une société ou une famille trop patriarcale.



Etre membre d'une agence comme Hans Lucas, ça permet d'avoir un accès à des lettres ou à des accréditations de la part d'une structure lorsqu'on doit faire une demande de visa.


Beaucoup de medias aujourd'hui n'ont plus d'argent, donc ils prennent des photos là où ils en trouvent gratuitement, via des plateformes ou auprès d'amateurs. Et les gens s'en contentent. C'est ça le problème, c'est qu'il n'y a plus vraiment une demande pour le vrai photojournalisme comme il y avait auparavant dans des grands magazines.



Il faut motiver les jeunes à multiplier leurs sources d'informations. Aujourd'hui, leur première source, c'est soit Instagram soit TikTok. Il faut qu'il y ait un travail de notre part pour les motiver à voir d'autres choses, à acheter des journaux, à aller voir des expositions.


